Mes recherches

Depuis 2007, j’étudie le comportement collectif des foules. Cela concerne par exemple les déplacements humains à forte densité dans les rues commerçantes, autour des stades ou à la sortie d’un concert. Une grande partie de mes études se focalisent par exemple les mouvements de paniques et les dangereuses bousculades qui se produisent lorsque la foule est trop dense. Le pèlerinage annuel de La Mecque, par exemple, est un des événements les plus étudiés par les “foulologues”.

Le comportement des foules ne se limite pas aux déplacements collectifs. Une deuxième branche de mes recherches se focalise sur la propagation des comportements, des opinions, des émotions et des rumeurs – ce que l’on appelle la contagion sociale. Ces recherches trouvent des applications directes sur les réseaux sociaux où les informations se propagent littéralement à la vitesse de la lumière. Twitter, par exemple, est un terrain de recherche scientifique très actif.

Enfin, la troisième branche se mes recherches – et probablement la plus prometteuse – concerne l’intelligence collective. Dans certaines conditions, un collectif peut accomplir des prouesses intellectuelles qu’aucun membre du groupe ne peut réaliser seul. Quels sont les mécanismes qui permettent à une foule d’écrire Wikipédia ou de défier Garry Kasparov aux échecs ? Dans ce domaine, le défi des chercheurs est de comprendre le fonctionnement de cette étonnante forme d’intelligence et pourquoi pas de la canaliser vers des objectifs utiles.

Mon parcours académique

J’ai reçu une formation d’ingénieur en informatique à Nantes, avant de me lancer dans un doctorat en science cognitive à l’université Paul Sabatier de Toulouse en 2007. En 2010, j’ai intégré un laboratoire de physique à l’école polytechnique de Zurich spécialisé dans la modélisation des systèmes sociaux. Depuis 2012, je travaille à l’institut Max Planck de Berlin dans un institut de psychologie spécialisé dans la recherche sur l’intelligence collective.

Depuis 2019, je vulgarise mes travaux de recherches et ceux de mes collègues auprès du grand public. J’ai par exemple publié “Fouloscopie” aux éditions Humensciences, je suis commissaire scientifique de l’exposition “Foules” à la Cité des Sciences et de l’Industrie et je tiens une chaîne Youtube qui compte 400.000 abonnés (en janvier 2023). Je conduis souvent mes expériences en utilisant la foule de mes abonnés comme sujet d’études… et ils adorent ça !